GLYPHOSATE : LA FRANCE DOIT PALLIER LES ATERMOIEMENTS COUPABLES DE L’UNION EUROPEENNE
Lors d’une conférence de presse le 28 Juin[1], le commissaire européen Vytenis Andriukaitis à la santé et à la sécurité alimentaire a annoncé qu’en absence d’accord entre les Etats membres, la Commission européenne réautorisera pour 18 mois le glyphosate. Cet herbicide le plus utilisé au monde est suspecté d’être cancérogène pour l’homme. FNE demande à la France d’interdire, au niveau national, les produits contenant cette molécule et d’accompagner cette interdiction par un plan de sortie mettant en avant les techniques alternatives.
Lors d’une conférence de presse le 28 Juin[1], le commissaire européen Vytenis Andriukaitis à la santé et à la sécurité alimentaire a annoncé qu’en absence d’accord entre les Etats membres, la Commission européenne réautorisera pour 18 mois le glyphosate. Cet herbicide le plus utilisé au monde est suspecté d’être cancérogène pour l’homme. FNE demande à la France d’interdire, au niveau national, les produits contenant cette molécule et d’accompagner cette interdiction par un plan de sortie mettant en avant les techniques alternatives. La France doit interdire cet herbicide En matière de pesticides, c’est l’Union européenne qui autorise les molécules mais les Etats membres qui autorisent les produits. L’autorisation européenne actuelle du glyphosate prend fin le 30 juin 2016 mais sera donc renouvelée pour 18 mois. La France, qui avait fait le choix courageux de se positionner contre, n’a malheureusement pas obtenu gain de cause. Cependant, la France dispose de toutes les marges de manœuvre nécessaires pour interdire les produits contenant du glyphosate, comme s’y était engagée Marisol Touraine en mai. Le 20 Juin, l’Anses a déjà annoncé le retrait d’autorisation de 132 produits associant glyphosate et POE-tallowamines comme tensio-actif, dont certains sous la marque Roundup de Monsanto. FNE demande à la France d’interdire les 300 autres produits contenant du glyphosate, à commencer par le fameux Roundup, dans les parcs et jardins mais aussi dans les zones agricoles. Rappelons que le glyphosate avait été classé “cancérogène probable pour l’homme” en mars 2015 par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC). Le glyphosate pourrait par ailleurs agir comme un perturbateur endocrinien impactant négativement la fertilité masculine. Même si les experts se livrent actuellement une bataille sur la dangerosité de cette molécule, le principe de précaution doit s’appliquer. FNE demande un plan de sortie du glyphosate La fédération demande que cette interdiction soit assortie d’un plan d’accompagnement pour aider les agriculteurs à se passer de cet herbicide. Il ne s’agit pas de remplacer une molécule par une autre mais bien de promouvoir les alternatives aux herbicides : rotation des cultures, couverture permanente du sol, désherbage mécanique, faux semis, etc. et plus généralement, les pratiques relevant de l’agro-écologie. Pour Denez L’Hostis, Président de FNE : « En sursis pour 18 mois, le glyphosate est de toute façon sur la sellette. La France doit anticiper dès à présent la suppression de cet herbicide, qui interviendra tôt ou tard. Autant l’interdire tout de suite et accompagner les agriculteurs pour qu’ils s’adaptent au mieux à une nouvelle agriculture moins dépendante des pesticides : l’agro-écologie. »
[1] http://video.consilium.europa.eu/en/webcast/8d5d0be3-ffce-4b47-8230-f35c8ce8f34e |