L’objectif d’accroissement de la production hydroélectrique passe de 7 à 3 TWh* d’ici 2020
Le 23 juillet dernier, Jean-Louis Borloo, le Ministre de l’Ecologie, a annoncé un plan de relance de l’hydroélectricité. Objectif annoncé : augmentation de 7 TWH du productible à l’échéance de 2020. Dans le dossier de presse il est annoncé que l’Etat souhaite développer la micro-hydraulique. Une table ronde entre les producteurs d’hydroélectricité, les ONG et les élus a donc été lancée. Objectif : la signature d’une convention d’engagement pour le développement de l’hydroélectricité.
Certains participants à cette table ronde (dont FNE) ont estimé que le chiffre de 7 TWh était irréaliste et inatteignable sans dégât écologique considérable étant donné le taux d’aménagement déjà très élevé du réseau hydrographique français. Le Ministre réduit ses ambitions à 3 TWh ; seulement, nous ne savons pas quelle est la part de l’optimisation des grandes centrales existantes, et celle qui sera réservées à la construction de nouvelles microcentrales comme annoncé dans le plan de communication de juillet.
Rappelons que dans la version initiale du projet de loi Grenelle I, le chiffre de 0.2 MégaTEP** était annoncé pour le développement de l’hydraulique, ce qui correspond à 2.7 TWh, et au final à près de 1000 ouvrages supplémentaires venant interrompre la continuité des cours d’eau. Nous attendons que le ministre lève ces incertitudes pour pouvoir nous réjouir…
Rappelons qu’il existe en France plus de 50 000 barrages, dont moins de 10% ont un usage économique avéré. En ajouter encore quelques centaines aggraverait notablement l’état de dégradation généralisé de nos cours d’eau, sans compter le non respect de l’obligation de continuité écologique imposée par la Directive Cadre sur l’Eau .
FNE privilégie largement les optimisations des installations existantes, en écartant le développement massif des installations nouvelles.