Grenelle : la réduction des pesticides concerne tout le monde
Hier, lors du débat sur le projet de loi Grenelle 1, les Sénateurs ont assoupli l’objectif de réduction de l’utilisation des pesticides. Pour FNE, c’est un recul inacceptable sur l’un des engagements les plus emblématiques du Grenelle.
Dans le débat sur l’article 28 du projet de loi Grenelle 1, les Sénateurs ont adopté un amendement qui précise que l’objectif d’une réduction de 50 % de l’usage des pesticides ne devra pas « mettre en danger des productions, notamment les cultures dites mineures ». Par « cultures mineures », les sénateurs entendent notamment l’arboriculture fruitière, grande consommatrice de pesticides. Pour FNE, il est inadmissible que certaines productions puissent déroger à la règle.
Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE, explique : « L’objectif de réduction de 50% des usages de pesticides est l’un des acquis les plus structurants du Grenelle. Il nous concerne tous : agriculteurs toutes productions confondues, collectivités, jardiniers, agents de la voirie, etc. ».
FNE rappelle également son attachement à la séparation du conseil et de la vente de pesticides, qui n’est toujours pas actée dans le projet de loi.
FNE note cependant des avancées dans le bon sens, avec l’adoption d’amendements favorables aux pesticides naturels comme le purin d’ortie, à la préservation des terres agricoles face à l’urbanisation, ou encore à la préservation des prairies. FNE restera vigilante pour que ces acquis ne soient pas remis en cause dans la suite des débats.
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