Une prime à la casse pour casser le malus automobile
Le Président de la République doit annoncer ce jeudi les principales mesures du Plan de Relance de l’économie. Une prime à la casse de 1000 euros est envisagée pour remplacer les vieilles voitures par des véhicules neufs. Cette proposition ne va ni dans le sens de l’environnement, ni dans le sens de la relance de l’économie. Réactions de France Nature Environnement.
Quelle peut être l’utilité de mesures à court terme ?
Depuis plusieurs semaines, les ministres de l’économie de l’Union européenne travaillent à une stratégie de relance de l’économie. La Banque européenne d’investissement a été par exemple sollicitée pour accorder un prêt de 250 milliards d’euros d’aide au secteur automobile.
Michel Dubromel, responsable du réseau Transports et mobilité durables de FNE commente: « Nous sommes totalement conscients des difficultés sociales majeures que traverse le secteur automobile. Dans ce contexte, il est très difficile de comprendre que des mesures de court terme puissent encore aider l’industrie automobile. ».
On n’aide pas l’environnement en achetant n’importe quelle voiture neuve !
France Nature Environnement a toujours soutenu les dispositifs tels que le Bonus/Malus qui donnent un signal prix positif aux véhicules les moins émetteurs de CO2.
Michel Dubromel ajoute : « Le Bonus/Malus est en l’état actuel insuffisant : il devrait être annualisé. Le compléter par une prime à la casse ne ferait que l’affaiblir encore plus. Les personnes souhaitant acheter un gros véhicule à la place de leur ancienne voiture n’auraient ainsi plus à s’acquitter du Malus. Nous ne voyons pas la cohérence avec le travail qui a été fait lors du Grenelle sur les questions des déplacements. Si une orientation doit être soutenue financièrement, c’est plutôt en favorisant la recherche et le développement de moyens de transports et d’une mobilité soutenables ».
La Fédération France Nature Environnement se pose des questions sur la véritable finalité d’une prime à la casse en période de crise et ne voit pas en quoi celle-ci peut avoir une incidence favorable sur l’environnement. Elle demande des mesures cohérentes avec une politique soutenable des transports.
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